jeudi 5 septembre 2013

Carcinomes des lèvres

Carcinomes des lèvres


Key points

Carcinoma of the lips

Epidermoid carcinoma, that is, squamous cell carcinoma of the

skin, is the most common malignant tumor of the lips.

It occurs especially in men.

Its primary causes are sun exposure, smoking, and chronic

irritation.

Leukoplakia is the most frequent precancerous lesion.

Epidermoid carcinoma may appear clinically as a scaly erosion or

an ulceration.

Standard treatment is surgical excision with reconstruction.


Points essentiels

Le carcinome épidermoïde est la tumeur maligne la plus fréquente

des lèvres.

Il survient surtout chez les hommes.

Les causes essentielles sont l’exposition solaire, l’usage du tabac,

des irritations chroniques.

La leucoplasie est la plus fréquente des lésions précancéreuses.

L’aspect clinique du carcinome épidermoïde peut être une

érosion croûteuse ou une ulcération.

Le traitement habituel est la chirurgie d’exérèse avec plastie de

reconstruction.

Les lèvres sont constituées de toutes les parties molles qui

forment la paroi antérieure de la cavité buccale. De nombreuses

tumeurs malignes peuvent occasionnellement les affecter. La

plus fréquente (plus de 90 % des cas), est le carcinome

épidermoïde, ou épithélioma spinocellulaire, dont la localisation

est typiquement labiale inférieure (plus de 95 % des cas),

rarement labiale supérieure. La précession d’une lésion épithéliale

précancéreuse est très fréquente. D’autres carcinomes

sont rencontrés, en particulier salivaires naissant des glandes

salivaires accessoires sous-muqueuses et basocellulaires,

plutôt rares dans cette localisation.



Rappels anatomiques

Les lèvres présentent 3 zones : un versant cutané pur, le

vermillon ou lèvre rouge (zone de Klein) entre la zone de

contact des 2 lèvres et la peau, un versant muqueux pur qui

se réfléchit sur la gencive en formant le vestibule buccal

(figure 1).

La structure des lèvres comporte de dehors en dedans : la peau,

épaisse et riche en follicules pileux et glandes sébacées, le tissu

cellulaire sous-cutané, absent dans la région médiane et

commissurale, le squelette musculaire ; une couche de glandes

muqueuses salivaires labiales, et la muqueuse, très adhérente

à la couche glandulaire (figure 2).


Figure 1
Anatomie des lèvres

Figure 2
Coupe sagittale de la lèvre inférieure

La vascularisation et le réseau lymphatique sont très importants.

La sensibilité est assurée par des branches du trijumeau

(V), nerf sous-orbitaire pour la lèvre supérieure, nerf mentonnier

pour la lèvre inférieure, et la motricité est assurée par des

branches du facial (VII).

Carcinomes épidermoïdes

Aspects épidémiologiques

L’incidence exacte des carcinomes de la lèvre est difficile à

évaluer car ils font l’objet d’une approche épidémiologique

globale avec les cancers de la cavité buccale, du pharynx et

du larynx (voies aérodigestives supérieures [VADS]) et les

cancers de l’oesophage. Certaines caractéristiques sont en effet

communes, parmi lesquelles le fait qu’ils soient souvent liés au

tabagisme et à la consommation excessive d’alcool. Les derniers

indicateurs et données en France [1] figurent dans le

tableau I.

Les 24 500 nouveaux cas de cancers des VADS et de l’oesophage

observés correspondent pour 63 % à la sphère « lèvres,

cavité buccale, pharynx » (pour 17 % au larynx et pour 20 % à

l’oesophage). Selon les enquêtes, la distribution précise par

sous-localisation varie, elle n’est pas toujours disponible en

France. En 1995, sur un total de 21 597 cancers des VADS

(14 926 chez l’homme et 6 671 chez la femme), 410 localisations

labiales (code 140 dans la classification ICD-9, et C00 dans

l’ICD-10) ont été enregistrées (375 hommes et 35 femmes)

ayant entraîné 104 décès (92 hommes et 12 femmes) [2].

Dans les localisations VADS, le cancer des lèvres est en

7e position chez l’homme et en 9e position chez la femme

par ordre de fréquence. Il représente 6,6 % des cancers

buccaux en France (2 % seulement dans notre série à l’hôpital

de la Salpêtrière) [3].

Ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux rapportés de

manière plus générale chez les caucasiens (race blanche), où

le cancer labial représente 25 à 30 % de tous les cancers

buccaux [4,5]. Cette variation est probablement due à une

implication différente des principaux facteurs de risque : radiations

ultraviolettes (UV) et tabac.

Le carcinome épidermoïde labial est un cancer de l’homme

d’âge mûr. Le sex-ratio est de 10 à 20 :1. La femme est affectée

dans 2 % à 2,8 % des cas ; 90% des patients ont plus de 45 ans

et 50 % ont 65 ans et plus [4]. Le carcinome de la lèvre rouge

est beaucoup plus rare chez les ethnies à peau foncée dont les

individus à peau jaune.

Facteurs étiologiques

L’exposition chronique au soleil (UV) constitue un risque

admis de carcinome labial prédominant chez les personnes

à peau claire ayant vécu au grand air, exposées au soleil et

aux intempéries (paysans, marins) ou vivant dans des latitudes

très ensoleillées (Australie, Texas. . .). Le rôle carcinogène

des UV B est démontré et apparaît prépondérant

devant les UV A et C. Le risque augmente avec la durée de

l’exposition et l’âge, avec un effet seuil. C’est souvent sur des

lésions de chéilite actinique que le carcinome épidermoïde

peut se développer. Son incidence n’est toutefois pas toujours

corrélée à l’exposition au soleil. Comme on l’a vu, d’autres

facteurs exogènes interviennent et ont une action synergique,

en particulier le tabagisme. Le tabac qui peut être

consommé de diverses manières (cigarette, pipe, chique

etc. . .) peut être responsable de kératoses ou leucoplasies



Année 2000.
b Année 2002.
c Année 20002, hors séances de chimiothérapie et radiothérapie.


où les dysplasies épithéliales sont fréquentes, faisant le lit du

carcinome épidermoïde labial.

Des carcinomes labiaux ont par ailleurs été observés chez les

greffés d’organes (reins, coeur, foie) sous traitement immunosuppresseur

dans des délais variant de 2 à 4 ans [6]. Chez les

transplantés rénaux par exemple, il est prouvé que le risque est

majoré en fonction du phototype (clair), d’une exposition

solaire élevée et de la durée de l’immunosuppression induite.

Le rôle cocarcinogène du HPV (Human Papilloma Virus),

fréquemment trouvé dans les lésions de ces patients, demeure

controversé. Il l’est moins dans le carcinome verruqueux qui

peut occasionnellement se localiser aux lèvres avec une évolution

lente vers la transformation maligne.

D’autres affections telles les lésions chroniques (radiodermites,

brûlures) peuvent faire le lit du cancer labial. Il faut également

citer la maladie de Bowen, l’érythroplasie de Queyrat et certaines

génodermatoses tel le xeroderma pigmentosum ou

l’albinisme.

Aspects cliniques

La localisation typique du carcinome épidermoïde labial est le

tiers moyen de la lèvre inférieure. C’est également la localisation

privilégiée chez la femme même s’il existe un plus grand

pourcentage de localisations labiales supérieures que chez

l’homme.

Cliniquement, il apparaît d’emblée, ou se développe sur une

lésion précancéreuse.

Lésions précancéreuses

La leucoplasie est la plus fréquente dans notre expérience. Elle

est le plus souvent d’origine tabagique (leucoplasie en pastille

de la lèvre inférieure des fumeurs de cigarette avec parfois une

lésion similaire en « décalque » au niveau labial supérieur)

(figure 3). Il s’agit de placards plissés blanchâtres plus ou

moins épais et étendus mais superficiels. L’aspect est soit

homogène (hyper-, ortho-, et parakératosique avec un infiltrat

inflammatoire chronique), soit nodulaire inhomogène

(speckled leucoplakia des anglosaxons) où des dysplasies

épithéliales sont souvent rencontrées [7]. Toute fissuration,

érosion ou végétation apparaissant sur une leucoplasie labiale

fait craindre une transformation maligne.

Le carcinome épidermoïde labial peut aussi se développer à

partir d’une chéilite actinique [6]. C’est une hyperkératinisation

réactionnelle apparaissant sur des lésions initialement érythémateuses

et squameuses à surface irrégulière non indurée. Des

croûtes se forment, et leur arrachement provoque de petits

saignements (figure 4). Des surinfections sont possibles. Les

lésions de chéilite actinique doivent être surveillées régulièrement

(au moins 1 fois par an). Il est difficile d’y apprécier

cliniquement la transformation maligne et un contrôle histologique

est souvent indispensable. En présence de dysplasies,

l’exérèse est la règle, souvent en recourant à une vermillonectomie.

Il s’agit de l’ablation de l’ensemble de la lèvre rouge


Figure 3
Leucoplasie tabagique

Figure 4
Chéilite actinique


Figure 5
Carcinome épidermoïde labial inférieur


pour examen histologique de la totalité de la pièce. La réparation

se fait par glissement de la muqueuse de la face interne de

la lèvre inférieure. Il est à noter que la chéilite actinique peut

être associée à d’autres kératoses actiniques des téguments

exposés, particulièrement la face.

Chéilite actinique et chéilite tabagique peuvent s’associer et

augmenter le risque de carcinome.

Enfin, le carcinome épidermoïde labial peut se développer sur

d’autres lésions précancéreuses comme :

l’e´ rythroplasie de Queyrat (rarement labiale pure) ;

les le´ sions liche´ niennes chroniques ;

les le´ sions de lupus chronique ;

une che´ ilite glandulaire chronique, les cicatrices de bruˆ lures ;

les radiodermites ;

les ulce´ rations chroniques.

Types de description

Le carcinome épidermoïde se présente le plus souvent sous

forme d’une érosion chronique, croûteuse, ou comme une

ulcération à bords irréguliers, infiltrante, d’évolution lente

(figure 5). L’aspect de tumeur végétante ou bourgeonnante

est plus rare. Un signe important est l’induration de la lésion

qui est perceptible en périphérie, plus ou moins étendue en

profondeur, qui déborde toujours largement les limites visibles

de la lésion. En évoluant, la tumeur prend une forme ulcérovégétante.

L’extension du côté buccal peut atteindre le

sillon gingivolabial, la gencive et l’os mandibulaire ou en

dehors la commissure labiale et la joue avec dans ce dernier

cas un pronostic beaucoup plus sévère. Des localisations labiales

multiples sont possibles. Des carcinomes épidermoïdes

peuvent être présents dans d’autres localisations, VADS ou

cutanées.

Les métastases ganglionnaires sont habituellement tardives ; la

fréquence des métastases lymphatiques primaires varie de 2 à

10 % lors de la première consultation [8] ; elles sont sousmentales,

sous-mandibulaires et, dans les cas avancés, préauriculaires

et jugulocarotidiennes. Les carcinomes très bien

différenciés métastasent dans moins de 10 % des cas alors que

les carcinomes peu différenciés métastasent près d’1 fois sur 2.

Les carcinomes labiaux supérieurs croissent plus vite et métastasent

plus rapidement que les carcinomes labiaux inférieurs,

probablement parce que le drainage lymphatique labial supérieur

est plus riche. Métastases mandibulaires et métastases

multiples entraînant des paralysies de nerfs crâniens ont aussi

été rapportées.

Histopathologie

Le carcinome épidermoïde se développe sur une muqueuse

d’apparence saine ou atteinte d’une précancérose originelle

que l’on peut encore parfois reconnaître [9]. C’est une prolifération

épithéliale maligne développée aux dépens des kératinocytes.

Selon le degré d’infiltration et de franchissement de

la membrane basale, on parle de carcinome in situ (ou intraépithélial

ou dysplasie sévère), de carcinome micro-invasif ou

de carcinome invasif.

Dans le carcinome in situ, il existe une transformation segmentaire

de l’épithélium portant sur toute sa hauteur sans

modifications de la membrane basale. L’épithélium est irrégulièrement

stratifié, avec des noyaux de forme et de taille

inégales, hyperchromatiques et des mitoses visibles jusqu’en

surface. Dans le carcinome micro-invasif l’aspect est proche,

mais on détecte également quelques brèches dans la basale

avec effraction de cellules carcinomateuses dans le chorion. Le

carcinome épidermoïde invasif est fréquemment constaté

d’emblée ou succède aux stades précédents. Il se distingue par

la pénétration de lobules ou travées carcinomateuses en plein

chorion ou déjà dans les tissus adjacents. Un infiltrat inflammatoire

plus ou moins important est présent dans le stroma.

Plusieurs types histologiques peuvent être distingués selon le

degré de maturation kératinocytaire (carcinomes différenciés,

peu différenciés, indifférenciés). Le moins différencié est le

carcinome à cellules fusiformes. Des cellules indépendantes,

fusiformes, ressemblant aux sarcomes y sont observées.

L’étude immunohistologique permet de trouver dans le cytoplasme

de quelques cellules des filaments de cytokératine, ce

qui signe l’origine épidermoïde de ces tumeurs.

Le pronostic des carcinomes épidermoïdes infiltrants (« grading »

histologique) est fonction demultiples facteurs : taille initiale de

la tumeur (T de la classification TNM), présence ou non de

métastases ganglionnaires homo- ou controlatérales, type histologique

(les formes moins différenciées étant en principe plus

sévères), l’existence d’un certain degré de neurotropisme et

enfin la topographie. Les cancers de la lèvre, comparés à ceux des

autres cancers des VADS, ont en principe un bon pronostic.

Formes cliniques particulières

Cancers du versant muqueux de la lèvre inférieure

Cette localisation est fréquente dans les populations qui ont

l’habitude de garder du tabac dans le vestibule buccal, surtout

en Inde, au sud est asiatique mais aussi au Soudan [4]; le tabac

est maintenu dans le vestibule, soit avec de la chaux éteinte

(« catachu ») soit avec une noix ou feuille de betel (« pan ») ou

noix d’Arèque. Au Cambodge, le bétel chiqué est une habitude

féminine, et ce type de cancer est le plus prépondérant chez la

femme. Enfin chez les patients qui placent du tabac à priser

dans le vestibule buccal inférieur, des leucoplasies typiques peu

symptomatiques se développent, uniformes mais mal

circonscrites (figure 6). C’est en particulier le cas aux Etats-Unis

surtout chez les femmes (snuff dipper’s keratosis). L’âge

avancé et une consommation anormalement élevée d’alcool

sont des facteurs favorisant l’apparition du cancer.

Le carcinome épidermoïde adénoïde kystique ou cylindrome,

rare dans cette localisation, n’est qu’une variante du carcinome

épidermoïde se développant à partir des glandes salivaires

accessoires de la face interne des lèvres.

Cancers de la commissure labiale

Ces tumeurs sont rares (4 % des cancers des lèvres). La lésion

est une ulcération fissuraire à base indurée dont l’extension se

produit avec prédilection vers la muqueuse jugale et non la

peau ; elle siège dans certains cas uniquement sur la muqueuse

rétrocommissurale, affleurant la commissure proprement dite.

Elle succède généralement à une leucoplasie le plus souvent

d’origine tabagique (en Inde particulièrement, du fait de fumer

le « bidi », cigarette à bon marché). La présence chronique de

Candida albicans est fréquente, faisant discuter la possibilité

que la lésion soit, à l’origine, celle d’une candidose chronique.



Figure 6
Leucoplasie de la face interne de la lèvre inférieure 
(tabacchiqué)

Des formes verruqueuses de carcinome peuvent être observées

aux commissures labiales. Il s’agit le plus souvent de transformation

maligne d’un carcinome verruqueux d’Ackerman (ou

papillomateuse orale floride) ou de l’évolution d’une PVL

(Proliferative verrucous leucoplakia) [7]. Dans le premier

cas, il s’agit souvent d’une lésion papillomateuse jugale plus

ou moins verruqueuse qui s’étend en nappe et atteint la

commissure (figure 7). Différents stades histologiques (stade

I, aspect de papillome avec gros bourgeons épithéliaux renflés

à la base), stade II avec apparition de petits bourgeons secondaires

sur les faces latérales des papilles et épaississement des

couches cellulaires basales) rendent compte de l’évolution

inexorable de ces lésions vers un carcinome infiltrant (stade

III). Les types 16 et 11 du HPV ont été détectés dans ces lésions

orales. Le traitement est chirurgical suivi d’une surveillance

rapprochée pour détecter les récidives, fréquentes. L’irradiation

de ces lésions n’est pas recommandée en raison du risque

d’évolution vers des carcinomes anaplasiques. Des atteintes

ganglionnaires ont été occasionnellement rapportées et les

métastases sont rares.

Dans la PVL, la lésion de départ peut être une leucoplasie

homogène évoluant progressivement pour devenir inhomogène

avec des dysplasies, puis éventuellement nodulaire

et/ou verruqueuse avec transformation maligne.

Explorations

La découverte d’un carcinome épidermoïde labial impose la

recherche, chez les fumeurs, d’une deuxième localisation au

niveau des VADS par un examen complet de la cavité buccale,

de l’oropharynx, du larynx et de l’hypopharynx : une panendoscopie

peut être proposée. Une radiographie pulmonaire et

une échographie hépatique complètent ces explorations. Pour



Figure 7
Carcinome verruqueux commissural gauche

Figure 8
Carcinome basocellulaire de la lèvre supérieure

les tumeurs de grande taille (> 2 cm), ou en présence d’adénopathie,

on demande une tomodensitométrie de la région

cervicale pour mieux juger de l’extension locorégionale.

Traitement

Les carcinomes épidermoïdes labiaux relèvent de la chirurgie

d’exérèse avec plastie de reconstruction (techniques de Dieffenbach,

Bernard, Abbé, Estlander, Gillies, McGregor, Ginestet,

Meyer et Shapiro, Johansen, Fries, etc.) [10].

L’aspect fonctionnel est un élément primordial de toute reconstruction

labiale.

Les carcinomes de plus de 2 cm de diamètre associent un

évidement ganglionnaire cervical prophylactique, éventuellement

combiné avec la radiothérapie selon le nombre de ganglions

atteints et la présence de ruptures capsulaires. Pour

certains, un évidement ganglionnaire au moins sus-hyoïdien

est indiqué d’emblée pour toute tumeur supérieure à 1 cm.

La technique d’exérèse par étapes de Mohs nécessite une

équipe entraînée et demeure peu pratiquée en France.

La radiothérapie directe sur la lesion, et particulièrement, la

curiethérapie est actuellement exceptionnelle.

Le taux de survie à 5 ans est > 80 % pour tous les auteurs et

peut atteindre 96,7.

Autres carcinomes labiaux

Les tumeurs malignes des glandes salivaires accessoires labiales

sont exceptionnelles, comparées à celles des glandes

salivaires principales ou accessoires dans d’autres localisations

(palais). Les cylindromes (carcinomes adénoïdes kystiques) et

les tumeurs muco-épidermoïdes sont surtout localisés à la lèvre

inférieure. L’aspect est celui d’un nodule qui devient ulcéré.

Leur évolution est plus ou moins rapide et les métastases sont

relativement précoces.

Le carcinome basocellulaire est le plus fréquent des cancers

cutanés. Il est exceptionnel dans sa localisation sur le versant

cutané labial, plutôt supérieur. Le développement de la tumeur

est lent et sa malignité est purement locale. L’aspect typique

est celui d’une ulcération cutanée entourée d’un bourrelet

perlé. Le type le plus fréquent est l’épithélioma plan cicatriciel

(figure 8). Les formes ulcéreuses ou infiltrantes sont possibles.


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