mardi 23 juillet 2013

Principes

Principes
Concernant le matériel
Le minimum à avoir à disposition (fi g. 1) :
– 1 porte-aiguille ;
– 1 paire de ciseaux à fi l ;
– 1 pincette atraumatique.
Le porte-aiguille doit être tenu sans crispation mais d’une main ferme, le
pouce et l’annulaire dans les oeillets de la pince, l’index en appui sur les branches.
Le mouvement à imprimer à la pince est un mouvement mixte, à la fois
de translation permettant la pénétration de l’aiguille, et en même temps un
mouvement de rotation du porte-aiguille sur son axe, créé soit par prono-supination
du poignet, soit par rotation de la pince dans la main. La peau ne doit
pas être blessée par la pincette sous peine de cicatrice disgracieuse voire de
nécrose cutanée.

Concernant le passage du fi l
Il s’agit d’un mouvement plus complexe que l’on imagine, puisque l’aiguille
doit pénétrer la peau à angle droit par simple translation, puis, à bonne profondeur,
doit effectuer un mouvement de bascule pour passer la plaie parallèlement
à la peau.
Ce qu’il ne faut pas faire :
– concernant l’écart entre les points, il est une règle à respecter, la règle des
carrés ;
– l’écart entre deux noeuds successifs est identique à la largeur du point. Cette
précaution donne les meilleurs résultats en matière de cicatrisation, évite la
surcharge de points qui n’apporte qu’une ischémie supplémentaire, et évite les
points trop éloignés qui laissent des « bâillements » inesthétiques.
Concernant le noeud
Il peut se faire aussi bien à la pince qu’à la main, le plus simple et le plus solide
étant de réaliser une succession de noeuds plats.
Trois erreurs
Asymétrie
Elle est la cause des défauts d’affrontement des berges de la plaie (exemple avec
un point de Blair Donati). De l’asymétrie, on peut rapprocher le défaut de
profondeur lors du passage du fi l :
– trop superfi ciel, risque de déchirure cutanée ;
– trop profond, défaut d’affrontement (évagination ou invagination suivant
les cas).
Décalage
Il se produit lorsque le passage d’une berge à l’autre de la plaie ne se fait pas de
façon perpendiculaire. Il s’en suit un décalage des deux berges et donc la création
de deux « oreilles » aux extrémités de la plaie.
Ischémie
Elle est parfois totalement imprévisible voire inévitable comme dans le cas des
lambeaux a contrario, et ce d’autant plus que la peau est fragile (sujet âgé, artériopathie,
insuffi sance veineuse, etc.) et que le lambeau est peu épais. Mais une
chose est certaine, si ce lambeau a de fortes probabilités de nécrose, il n’est absolument
pas nécessaire d’aggraver la situation ! Pour ce faire, deux précautions
sont à prendre :
1. éviter les points trop serrés (en espacement comme en tension) ;

 2. ne pas vouloir repositionner le lambeau à tout prix. Mieux vaut simplement
le rapprocher par des points lâches et laisser le reste à une cicatrisation
dirigée.




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