vendredi 26 juillet 2013

Innervation pelvi-périnéale

6. Innervation pelvi-périnéale

Elle refl ète la compartimentalisation des deux secteurs
(pelvis et périnée) de part et d’autre du muscle
levator ani. Les structures musculaires périnéales
striées sont placées sous la commande du nerf
pudendal. Après son trajet présacral puis glutéal,
il contourne le ligament sacrospinal déjà en place
et, accompagné de ses vaisseaux, se place dans
un plan infra-levatorien, devenant la commande
du périnée musculaire volitionnel branché sur le
tractus cortico-spinal. Il prend ainsi en charge
des éléments d’origine embryologique commune
comme nous l’avons vu : les sphincters striés digestif
et urinaire ainsi que les muscles érecteurs.
La partie supra-levatorienne n’a qu’une innervation
végétative. Très précocement s’organise le
plexus hypogastrique inférieur dont les fi bres parasympathiques,
issues des racines sacrales, sont
latérales alors que les fi bres orthosympathiques,
issues de la chaîne latéro-vertébrale et du nerf hypogastrique,
sont médiales. Rien de nouveau ne
sera constaté dans cette disposition à la naissance.
Les choses sont d’emblée fi gées : les fi bres aff érentes
au plexus que nous venons d’évoquer garderont
la même disposition, le plexus lui-même fl anquera
latéralement le rectum, les fi bres eff érentes
gagneront leurs organes pelvi-périnéaux cibles.
Ainsi considéré, le plexus hypogastrique inférieur
et ses fi bres cheminent dans une condensation
mésenchymateuse infra-péritonéale et supralevatorienne
qui borde latéralement les organes
pelviens auxquels elles apportent leur contingent
de fi bres. Cette condensation prend le nom de
« lame sacro-recto-génito-pubienne ».
La segmentation induite par le cheminement de
ces fi bres vers les trois fi lières existe, mais n’a pas
de rôle morphogénétique dans la formation des
cloisons frontales séparant le tractus urinaire du
tractus digestif, comme nous l’avons vu. C’est
donc par excès qu’ont été décrites des structures
« ligamentaires » qui, si elles jouent un rôle nutritif
et neurogène pour les organes et contribuent
en outre à la statique pelvienne, ne sauraient faire
oublier leur fonction primitive qui est celle d’un
méso, par analogie à la disposition des organes abdominaux.

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