jeudi 25 juillet 2013

Classifi cation

Classifi cation

Hématome sous-unguéal
Deux cas peuvent se présenter.
1. Soit l’hématome est de petit volume, on peut alors penser qu’il n’y a pas ou
peu de lésion de la matrice sous-jacente. Le traitement consiste donc simplement
à en assurer l’évacuation. Pour ce faire, le plus classique est l’utilisation du
trombone chauffé pour percer l’ongle. Une précaution : le geste doit être franc
mais retenu pour ne pas léser la matrice. Un rappel : en cas de fracture sousjacente,
ce geste réalise l’équivalent d’une fracture ouverte de P3 et devra donc
être traitée en conséquence.
2. Soit l’hématome est de grand volume et intéresse la totalité de l’ongle. Dans
ce cas, on considère qu’il existe une atteinte du lit unguéal. Celui-ci devra donc
être exploré. Pour ce faire, commencer par réaliser l’anesthésie du doigt, puis
compléter le décollement de l’ongle de manière à accéder à la matrice. Ainsi,

les lésions matricielles devront être suturées à l’aide d’un fi l à résorption rapide
(Vicryl® rapide par exemple), de faible section (6/0).
Luxation de la base de l’ongle sans fracture de P3
(mécanisme d’hyperfl exion le plus souvent)
Comme précédemment, il faudra s’assurer de l’absence de lésion du lit unguéal
par une exploration sous anesthésie locale. Les plaies de la matrice seront réparées
selon les mêmes techniques que précédemment.
Repose de l’ongle : elle doit se faire après nettoyage de celui-ci, très légère
recoupe de sa base, sans « grattage » de sa face profonde. Le but est de le repositionner
en bonne place et d’en assurer un bon contact avec le lit.
Technique :
Un premier point en U est passé à la base de l’ongle de manière à empêcher
son glissement distal (à travers le sillon unguéal proximal). Un deuxième point
sera ensuite posé à plat sur la tablette unguéale, celui-ci passant en pont sur
l’ongle permettra d’assurer un bon contact avec la matrice afi n d’éviter de créer
un espace mort sous-unguéal.
Fracture unguéale et fracture de P3
C’est le très classique doigt de porte. S’y associe à la fois une fracture de P3 plus
ou moins comminutive, ainsi qu’une fracture unguéale généralement transversale.
Le challenge est bien sûr esthétique, mais aussi fonctionnel car il faut
redonner une stabilité à la pulpe.
Après avoir recherché et traité d’éventuelles lésions de la matrice unguéale,
deux solutions sont utilisables selon que la fracture de P3 est synthésable ou
non (fracture comminutive). Si la fracture est synthésable, sa stabilisation doit
être assurée, le plus souvent par une broche axiale voire, en cas de nécessité par
une aiguille droite (aiguille intradermique). Si, en revanche, la fracture n’est pas
synthésable, c’est l’ongle lui-même qui devra suppléer son rôle de stabilisation
de la pulpe. Pour ce faire, on peut utiliser la technique de Foucher qui consiste
à synthéser l’ongle par une aiguille de suture (1/2 cercle par exemple) passée
de part et d’autre de la fracture de l’ongle. Cette aiguille, une fois en place, sera
renforcée par un haubanage de câble d’acier, un fi l à peau de bonne section
pouvant être une bonne alternative. L’aiguille sera laissée en place pour trois
semaines avant d’être retirée sans anesthésie.

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