BLOC DU PLEXUS LOMBAIRE
Le plexus lombaire donne de l'extérieur vers l'intérieur, les nerfs cutané latéral
de la cuisse, fémoral et obturateur. Ils innervent la face antérieure et latérale
de la cuisse et le bord médial du genou et de la jambe.
INDICATIONS _ _
• L'intérêt majeur est la chirurgie du membre inférieur lorsqu'il est associé
avec le bloc du nerf sciat ique.
RÉALISATION _____________________________________ _
Échoguidage
• Le patient est en décubitus ventral ou latéral. On utilise une sonde curviligne
2-5 MHz placée 2 à 3 cm latéralement à la ligne des épineuses
(l2-L4) pour visualiser les processus transverses. Entre les ombres acoustiques
de ces processus, se trouve le muscle psoas, dans le corps duquel
est visualisée une racine du plexus lombaire, à 6-8 cm de profondeur, sous
forme d'une ligne blanche hyperéchogène (en coup d'ongle). Le Doppler
couleur recherche une branche artérielle qui aide au repérage de la racine.
• La ponction est réalisée dans le plan (en direction céphalique) ou hors du
plan. L'hydrolocalisation est indispensable. La réalisation est difficile.
Neurostimulation
Technique de Winnie en L4 modifiée par Capdevila et coll.
• Le patient est en décubitus latéral du côté sain, la cuisse à anesthésier doit
former un angle d'environ 140° avec le tronc, le genou est fléchi maintenant
la jambe à 90° de la cuisse.
• Aiguille de 1 00 mm avec neurostimulateur.
Ponction
• Le point de ponction est déterminé en traçant:
- Une première ligne réunissant les deux crêtes iliaques (ligne intercristale).
-Une deuxième ligne parallèle au rachis passant par l'épine iliaque
postéro-supérieure (ligne <2>).
- Une troisième ligne, la ligne des apophyses épineuses (ligne 0>)
• Le point de ponction se localise à la jonction du 1/3 supérieur et 2/3 inférieur
sur la ligne intercristale limitée en dehors par la ligne 2 et en dedans
par la ligne 0>.
• L'aiguille est insérée perpendiculairement à tous les plans.
• Après contact avec l'apophyse transverse (4 à 6 cm), l'aiguille est réorientée
caudalement pour passer sous l'apophyse transverse. La réponse en
neurostimulation est obtenue environ 2 cm après l'apophyse transverse.
• Stimulation du nerf fémoral: contraction du quadriceps et extension de la jambe sur la cuisse.
• Stimulation du nerf obturateur: mouvement d'adduction de la cuisse.
• Stimulation des nerfs courts destinés au muscle psoas : flexion de la cuisse
sur le bassin.
DROGUES 1 VOLUMES------- ---------
• lidocaïne adrénalinée (1 /200000) 15 ou 20 mg/ml.
• Ropivacaïne à 7,5 ou 5 mg/ml ou lévobupivacaïne à 5 mg/ml.
• L'addition de clonidine (0,5 1-Jg/kg) est possible.
• Le volume injecté sera fonction du site chirurgical:
- Bloc principal: 30 ml.
- Bloc accessoire: 25 ml (cf. Plexus lombo-sacré): en cas de bi-bloc, réduire
les concentrations pour ne pas dépasser les doses maximales autorisées.
DÉLAI D'INSTALLATION - --------------Environ 25 à 30 minutes.
COMPLICATIONS-------------------
• Le risque d'injection péridurale est la principale complication. La vigilance
doit être aussi importante qu'avec une anesthésie rachidienne.
• Le risque d'injection intravasculaire existe, particulièrement en raison de la
veine lombaire ascendante, qui remonte tout le long du plexus lombaire.
• Risque de ponction du rein lors des abords en L3 à droite.
Remarques
• Comme pour toute anesthésie locale:
- L'injection doit être lente.
- Tests d'aspiration répétés durant l'injection pour détecter et éviter une
injection intravasculaire des anesthésiques locaux.
• Le risque de ponction rachidienne est évité par une bonne direction de
l'aiguille et les tests d'aspiration.
• La réalisation conjointe du bloc sciatique sera effectuée par voie postérieure
sans mobilisation supplémentaire du patient. Il est conseillé de commencer
par le blocage du sciatique, le temps d'installation de l'anesthésie
pour ce nerf étant plus long (tronc nerveux le plus grand).
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