Suture d’une plaie en tension
Elle n’est généralement pas souhaitable et doit donc être évitée. Parfois, la situation
de la plaie impose une suture bien que celle-ci doive se faire avec mise en
tension des tissus. Dans ce cas, il faudra se garder de « tirer » sur la peau ellemême
pour plusieurs raisons parmi lesquelles : le risque de nécrose cutanée,
le risque de lâchage des points, le risque de déchirure cutanée. Dans tous les
cas, on préférera autant que possible « assurer » la plaie par des points souscutanés
suffi samment tendus pour permettre de rapprocher la peau afi n qu’elle
soit elle-même suturée sans tension excessive en multipliant autant que possible
le nombre de plans suturés.
Il s’agit donc de réaliser le rapprochement des berges de la plaie.
1. Exemple sans point de rapprochement :
– risque de déchirure cutanée, de nécrose ou de lâchage de la suture ;
– création d’une poche de décollement sous-cutanée.
2. Exemple avec point sous-cutané :
– la tension est assurée par le point sous-cutané ;
– le point de peau peut être réalisé sans tension ;
– le décollement sous-cutané est collabé.
Cas particuliers :
Dans le cas d’un lambeau, il faut éviter de vouloir le repositionner à tout prix
en raison de sa fragile vascularisation. Mieux vaut un simple rapprochement et
une cicatrisation dirigée.
Dans le cas d’une peau très fi ne (personne âgée), la sous-peau est quasi inexistante,
les points de rapprochement quasi impossibles. Si la peau doit être fermée
malgré tout, utiliser un fi l de bonne section (moins de déchirure cutanée) en
réalisant le passage des fi ls à distance suffi sante de la plaie.
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