Les incontinences urinaires de l’homme
4. L’étude des seuils de sensibilité
L’evaluation de la sensibilite cutanee a la stimulation
electrique, vibratoire ou thermique peut etre utile
dans le bilan d’un trouble mictionnel, si l’on sus-
pecte une pathologie neurologique (infraclinique).
Le seuil de sensibilite, par defi nition, correspond
au stimulus le plus faible que le patient est capable
de percevoir au point de stimulation. Le
test consiste a appliquer le stimulus sur la zone a
explorer. L’intensite du stimulus est progressivement
augmentee jusqu’au moment ou le patient
commence a ressentir le stimulus ; des cet instant
la stimulation est interrompue. Le test est repete
3 fois d’affi lee pour verifi er la concentration du
patient et la reproductibilite de la mesure (14).
En neuro-urologie, les sites de stimulation evalues
sont : les versants gauche et droit du penis
et le gland (le clitoris chez la femme), la face palmaire
des index et des gros orteils. D’autres sites
peuvent evidemment etre explores.
Le tableau II detaille les valeurs normatives des
seuils de sensibilite a la stimulation electrique
et vibratoire obtenus chez des volontaires sains
adultes (hommes et femmes). Les parametres de
stimulation electrique sont les suivants : electrode
bipolaire – impulsions rectangulaires –0,2 ms
et 1,5 Hz. La stimulation vibratoire a ete realisee
au moyen d’un biothesiometre : l’appareil delivre
une vibration de frequence constante mais d’amplitude
croissante.
La mesure peut s’eff ectuer en ≪ montant ≫ (partant
de zero et interrompue des que le patient
ressent le stimulus) et puis en ≪ descendant ≫ (le
patient ressent le stimulus, qui est ensuite diminue
jusqu’au moment ou la sensation disparait
totalement). Les resultats des 2 types de mesures
ne sont pas necessairement superposables : cela
peut s’expliquer sur le plan neurophysiologique
par une adaptabilite diff erente des recepteurs cutanes
suivant le mode de stimulation (15).
Ces tests explorant la sensibilite a la stimulation
electrique et vibratoire sont interessants dans le
bilan des polyneuropathies (ex. : diabete). Ils evaluent
l’integrite de fi bres somatiques de gros calibre.
Si l’on veut evaluer les petites fi bres, il faut
alors etudier les seuils de sensibilite thermiques
(chaud/froid).
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