jeudi 25 juillet 2013

Contamination animale

Contamination animale

La rage
Elle est loin d’avoir disparu du pays, surtout aux frontières de l’Est et du
Nord, et doit donc être systématiquement prévenue. Deux cas sont possibles :
soit l’animal mordeur est connu, soit il ne l’est pas. Dans le premier cas, celuici
sera placé en surveillance chez un vétérinaire et en aucun cas ne sera abattu.
Dans la deuxième éventualité, l’animal n’est généralement pas capturé. Dans
ce cas, il appartient au centre antirabique de juger du risque de contamination
et de débuter un cycle de vaccination. Dans tous les cas, le rôle du médecin de
porte est donc de reconnaître une blessure d’origine animale, d’en effectuer les
premiers soins (lavage, désinfection...) puis d’adresser le blessé vers le centre
compétent. Une erreur fréquente : bien souvent on se focalise sur la rage, en
omettant les autres infections possibles (Pasteurella, staphylocoque) qui devront
également être prévenues par la mise en oeuvre d’une antibioprophylaxie.

Pasteurella
Ce sont des germes intracellulaires présents dans la gueule de certains animaux.
La pasteurellose est donc une affection qui doit être prévenue dans tous les
cas de morsure par chien (cas le plus fréquent) d’autant plus que la plaie est
profonde, contuse ou prise en charge avec retard. Cette prévention justifi e un
traitement préventif antibiotique à spectre adapté. Exemple : cyclines chez
l’adulte (diffusion intracellulaire). Macrolides chez l’enfant ou en cas d’allergie
connue.
La maladie des griffes du chat (ou lymphogranulomatose bénigne
d’inoculation)


Il s’agit encore ici d’une infection par germe intracellulaire présent à l’état
naturel sur les griffes du chat (d’où son nom). Elle se transmet par griffure.
Ces plaies ne posent en général pas de problème particulier en raison de leur
bénignité (elles sont le plus souvent très superfi cielles). Seul persiste le risque
infectieux. Il est dont justifi é de proposer une antibiothérapie prophylactique
adaptée à diffusion intracellulaire.

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