Le système endocrinien
(on dit aussi hormonal ou glandulaire) prépare l’action du système nerveux. Il gère tous les phénomènes généraux du corps et agit sur tous les organes en distribuant des hormones dans le sang. Il détermine, par conséquent, l’individu dans sa spécificité. Il est prépondérant dans l’enfance. A l’âge adulte, il est arrivé à maturité et sera performant pour aider le système nerveux à prendre les commandes de l’activité de l’individu. Ensuite, il va progressivement s’éteindre jusqu’à disparaître avec le grand âge.
• Le système immunitaire est immature à la naissance. Il va avoir son apogée puis fonctionner au meilleur de sa forme pour enfin décliner légèrement en fin de vie. Chez le nouveau-né, il est peu élaboré mais essentiel. Il sera fortifié par l’allaitement maternel. Le bébé sait se protéger des agressions extérieures grâce tout d’abord aux défenses naturelles que sont la peau (les agents infectieux ne peuvent la traverser), les muqueuses (plus fines que la peau et qui ont un rôle d’absorption), les sécrétions, notamment de la sphère respiratoire (qui constituent une barrière à la pénétration des germes ; on constate l’augmentation des mucosités lors d’un phénomène inflammatoire, rhume, rhino…), la motricité intestinale (qui est accélérée en présence de certaines toxines microbiennes pour limiter leur contact avec la paroi intestinale, les coliques et la diarrhée contribuent à l’élimination de ces toxines) et la flore bactérienne (constituée de germes qui sont des hôtes pacifiques et utiles à la vie de l’organisme, essentiels dans la sphère intestinale et gynécologique ; il faut savoir qu’il existe 100 000 milliards de germes pour 10 000 milliards de cellules dans un même organisme, soit 10 fois moins de cellules que de germes).
A la naissance, l’enfant n’a qu’une immunité naturelle. Au fur et à mesure qu’il est confronté à son environnement, il fait connaissance avec des éléments extérieurs pas toujours bien intentionnés. C’est alors qu’il
construit progressivement un système de défense plus élaboré et plus personnel comportant une mémoire, c’est l’immunité spécifique. Celle-ci est associée à l’intervention d’une carte d’identité biologique individuelle appelée HLA (Human Leucocyte Antigen) sous la commande du code génétique. On comprend bien que c’est dans la confrontation nécessaire avec son environnement que s’élabore l’immunité spécifique et donc l’identité immunitaire de l’enfant, mais cela se fait grâce à l’intervention préalable de l’immunité naturelle. Le respect de cette hiérarchie naturelle est indispensable à la construction d’un “moi immunitaire” fort. Autrement dit, sans immunité naturelle, il ne pourrait pas élaborer une immunité spécifique. L’enfant n’est capable de distinguer le “soi” de ce qui est différent du “soi” (appelé aussi “non-soi”) qu’à travers un apprentissage sous la protection de son immunité naturelle. Si l’on respecte cet apprentissage dans son déroulement normal, la qualité des acquisitions et l’efficacité du système immunitaire peuvent être garanties.
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