Des germes trompeurs
Il arrive que, pour des raisons de ressemblance partielle entre un germe et des molécules de l’individu codées par son système HLA (notion de mimétisme moléculaire) ou à la suite de l’expression anormale d’une molécule HLA (pour des raisons non encore explicitées), le système immunitaire se retourne contre soi.
Par exemple, dans la spondylarthrite ankylosante, il existe une ressemblance partielle entre la molécule HLA-B27 (le codage HLA-B27 code 98 % des patients atteints de cette forme de rhumatisme, touchant surtout les articulations sacro-iliaques et la colonne) et certaines bactéries. Les plus connues dans cette affection sont les salmonelles, la Klebsiella pneumoniae et la Chlamydia trachomatis. Le patient fabrique alors des anticorps contre ces bactéries, qui détruisent les structures articulaires portant les molécules HLA-B27. Le patient commence alors ses crises articulaires.
Traiter les causes des maladies
Le Dr Jenaer1 travaille, depuis plus de vingt ans, sur le sujet de l’immuno-thérapie à doses infinitésimales. Il a longtemps dirigé l’Ecole royale belge d’homéopathie.
Le Dr Bernard Marichal, lui-même homéopathe, a pris le relais et développe des recherches sur les acides nucléiques spécifiques. Ils ont repris les travaux du Dr Roudier, de Lyon, et ont ajouté, en thérapeutique, un certain nombre de souches, en dilution dynamisation homéopathique.
Je travaille moi-même en relation avec mes amis belges et entreprend une approche étiopathogénique2 de chaque affection où intervient le système immu-nitaire. Je prends connaissance de toute la littérature allopathique classique sur ces sujets dans des revues scientifiques et tente de transposer en thérapeutique ces travaux par des dilutions dynamisations des germes en cause (ou soupçonnés) et des substances immunologiques ou des médiateurs de l’inflammation responsables de ces affections.
L’immunothérapie consiste à traiter les patients avec des dilutions, de type homéopathique, des germes connus pour avoir une ressemblance avec des molécules HLA. Il s’agit alors d’un traitement étiologique, c’est-à-dire qui traite la cause. Cette discipline utilise aussi des dilutions de cytokines. Celles qui sont bénéfiques seront utilisées en basse dilution pour avoir le même effet que leur action physiologique normale. Celles qui sont nocives seront employées en haute dilution pour inhiber leur action. C’est le principe même de l’homéopathie.
L’immunothérapie utilise aussi des substances qui sont soupçonnées entrer dans le mécanisme des maladies auto-immunes. Par exemple, tous les homéopathes ont constaté que le vaccin contre la coqueluche favorisait, chez certains sujets prédisposés, l’apparition de toux (tic coqueluchoïde), pouvant dégénérer en toux asthmatiforme, puis en asthme vrai. Une dilution du vaccin contre la coqueluche se révèle très efficace lorsqu’elle est utilisée à un rythme précis dans ces affections.
Le même vaccin est connu pour provoquer quelquefois des convulsions. Une haute dilution du vaccin permet parfois de réduire, voire de stopper, ces états épileptiques. Ceci est d’ailleurs admis en médecine classique, puisqu’un état épileptique est une contre-indication à la poursuite de ce vaccin chez le nourrisson.
Dans la mesure où le patient n’est pas à un stade d’irréversibilité dans sa pathologie, si l’hypothèse de départ est bonne, la prescription de la souche adéquate doit améliorer, voire guérir, le patient. Or ce phénomène est constaté, quotidiennement, par de nombreux médecins homéopathes. Nous pouvons donc déduire logiquement que le vaccin est bien en cause. C’est ainsi que nous “récupérons”, parfois miraculeusement, des patients suivis par des médecins classiques qui ne comprennent pas l’affection et sont désarmés devant elle.
L’homéopathie et l’immunothérapie apparaissent donc comme la voie royale de traitement de nombreuses maladies invalidantes, plus ou moins incurables en médecine classique.
A l’heure actuelle, l’immunothérapie utilise environ deux cent quarante souches médicamenteuses.
Il faut toujours associer un traitement de fond homéopathique avec l’immunothérapie pour conforter les résultats. De nombreuses affections voient leur récidive se restreindre, petit à petit, sous l’influence du traitement. Souvent le confort du patient est obtenu, et parfois sa guérison.
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