mercredi 24 décembre 2014

La vie sans vaccins



La vie sans vaccins


Dès que l’enfant paraît, de mauvaises fées se penchent sur son berceau pour inscrire au trèfonds de son cerveau la malédiction pasteurienne “Le microbe t’assaillira et malade tu seras.” Pire, ces mauvaises fées poursuivent les parents et martèlent dans leur tête, déjà si troublée par la venue du bébé, des mots que l’écho répète à l’infini “Vaccination égal protection”. L’enfant grandit petit à petit et à chaque dent qui naît, à chaque pas chancelant réalisé, à chaque mot babillé, les mauvaises fées virevoltent pour rappeler, baguette levée, la règle qu’il ne faut pas enfreindre : “Vaccination ou sanction”.
Difficile dans ce contexte de garder la tête froide. Un petit être sans défense, plein de potentiel, porteur de tous les espoirs, dans lequel les parents ont mis tous leurs rêves, pourra-t-il survivre sans vaccinations ? C’est alors que surgissent des visions d’horreurs où se mêlent dans un fondu enchaîné, les flashes de la télé, les oiseaux de mauvais augure qui font la pluie et le beau temps dans les médias, les paroles suaves des conseillers en affaires familiales, les invectives du médecin traitant, et tout s’embrouille, l’enfant pleure, saigne, se tord, vomit, devient blême. “Au secours, mon enfant est en danger”, s’écrit la maman affolée et toute bouleversée. Elle téléphone au docteur, qui aussitôt la rassure: “Passez demain à mon cabinet !” Ouf ! la maman se rassérène et se libère de ses angoisses en les confiant au papa qui vient de rentrer de son travail, la tête pleine
de soucis. Tous deux s’accusent de négligence : “Il faut le vacciner tout
de suite, parce que si jamais…”
Mais, les mauvaises fées ne disparaissent pas après le premier acte, elles reviennent : “Et les rappels !”, clament-elles. Les parents consultent le calendrier vaccinal, fixé au frigo par un magnet. “Mon Dieu, on a laissé passer la date, va falloir tout recommencer!” L’angoisse resurgit et les visions d’horreurs se multiplient : le bisou de la cousine, le bac à sable du parc, la baignade avec les petits camarades, le genou écorché, la chute de vélo, tout peut devenir un drame. Alors, vite, on prend rendez-vous chez monsieur X, le sauveur à la seringue.
Et ainsi de suite, tout au long de la vie, la peur nous conduit.
Mais elle nous conduit où ?
Elle nous conduit là où les autres veulent nous mener.
Un bon conseil, laissez la peur entre les mains de ceux qui la manipulent et redressez la tête. Les manipulateurs cesseront, alors, de l’utiliser.
La nature ne connaît pas d’inventions sans nécessité
Vous avez mis la peur au vestiaire et vous allez bien dormir. Maintenant, regardons les choses en face. Vous êtes une maman comblée et un papa comblé ; bébé profite, s’épanouit, vous sourit, découvre émerveillé ce qui l’entoure ; il dort comme un chat après la tétée ; le prodige d’une vie en devenir est sous vos yeux. Oui, c’est bien un prodige. Une si petite chose capable de continuer sa progression jusqu’à atteindre 1,80 mètre et
90 kilos simplement en mangeant et en respirant ! Quelle extraordinaire performance ! En plus, même si mamy a remarqué qu’il ressemblait beaucoup à papy, il est unique, car, comme l’a dit Tchekhov, qui aurait été un farouche opposant au clonage : “L’état normal d’un homme est d’être original.”
Reconnaissons que la nature seule, ou le “Grand Créateur”, ou bien “l’intel-ligence universelle”, donnez-lui le nom que vous voudrez, a conçu une merveille. Croyez-vous que ce “Grand Créateur” se serait dit tout à coup, à la fin du XVIIIe siècle : “Zut, j’ai oublié les vaccinations !” ? D’ailleurs, comme l’a dit très justement Léonard de Vinci : “La nature ne connaît pas d’inventions sans nécessité.”
Le bébé sait se protéger des agressions extérieures grâce tout d’abord à des défenses naturelles
Comment ce prodige est-il possible ? Grâce à trois compères inséparables : le système nerveux, le système endocrinien et le système immunitaire. Ils s’épaulent, communiquent entre eux et surveillent tout ce qui se passe dans le corps. Systèmes d’alerte, de contrôle, d’échanges. Eh bien, parlons-en.
• Le système nerveux n’est pas complètement fonctionnel au début de la vie. Ce n’est que lorsqu’il est recouvert d’un tissu nourricier et protecteur (la myéline) qu’il devient opérationnel
La vie sans vaccins
et que ses cellules et leurs multiples connexions peuvent fonctionner. Or la myéline ne recouvre l’ensemble des axes nerveux qu’à la fin de l’adolescence, après la puberté. Avant cela le système nerveux n’a qu’un rôle passif : comme une mémoire, il emmagasine toutes les expériences vécues et les émotions. Une fois solidifié, le système nerveux prend les commandes de l’organisme et contrôle tout grâce à la rapidité de son système d’information.

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