mercredi 24 décembre 2014

Le système immunitaire se perfectionne sans cesse au cours de la vie



Le système immunitaire se perfectionne sans cesse au cours de la vie


avez compris que votre enfant sait se défendre dès qu’il naît. Il faut voir maintenant les différentes étapes qui marquent la consolidation de ses défenses.
Les trois premières semaines de la vie sont une mise en marche de tous les éléments vitaux dont dispose le bébé. Il est protégé (normalement) par les anticorps que sa mère lui a transmis. Ces anticorps peuvent perdurer, dans son organisme, plusieurs semaines. On considère qu’il commence à fabriquer vraiment les siens vers l’âge de 6 semaines. Les liens entre la mère et l’enfant sont très forts durant cette période.
De six mois à 2 ans, à part les poussées dentaires bien désagréables, c’est une période de calme sur le plan infectieux. Les glandes surrénales confèrent robustesse et vigueur au bébé. Si des infections sévères se produisent, cela témoigne d’une faiblesse structurelle de l’organisme.
Entre 2 ans et 7 ans, c’est là un moment essentiel dans l’acquisition de l’identité. En effet, l’enfant passe du stade de bébé indifférencié à celui de petit garçon ou petite fille, ceci

sous l’effet de la glande thyroïdienne, glande de l’émotion et de la sensibilité. L’enfant est extrêmement réactif et présente de fortes poussées de fièvre dues aux sécrétions thyroïdiennes qui activent les combustions dans tous les tissus. La fièvre est un mécanisme de nettoyage et d’élimination qu’il faut respecter. La fièvre tue les bactéries et elle nettoie, en les brûlant, les déchets qui menacent l’organisme d’encrassement. Elle accroît le débit des liquides physiologiques, en parti-culier dans le foie, organe essentiel de détoxification. Vous le savez bien, c’est la période des maladies infantiles qui rendent les enfants rouges, boutonneux, enflés fatigués et plaintifs. Mais quand ils en ont triomphé, ils ont mûri, grandi, gagné en conscience. Il s’agit de maladies qui ne sont que des réactions de défense utiles, qui indiquent une immunité combattante, contrairement aux maladies de dégénérescence (cancer, sida, etc.) qui indiquent que le système immunitaire est inopérant. On peut expliquer la permanence de ces “mues douloureuses”, qui marquent un passage obligé, par le fait que nous avons gardé en mémoire dans nos gènes toute l’histoire de l’humanité écrite au cours de millénaires. En quelques jours, resurgissent les soubresauts qu’ont connus nos lointains ancêtres et qui ont marqué l’espèce de façon indélébile. Les maladies infantiles sont une résurgence de ce passé et elles sont nécessaires à la maturation de notre “moi”

De 7 ans à la puberté, le système immunitaire termine son installation. Cette période est sous le contrôle de l’hypophyse, la glande qui produit les hormones de croissance. Parallèlement, le thymus, glande qui fabrique les cellules du système immunitaire (les lymphocytes T, T comme thymus) et qui a commencé à décroître dès l’âge de 2 ans, va se mettre en retrait après 6 ans, pour se retirer définitivement quand la glande génitale entre en activité et achève de préparer l’individu à son statut d’adulte. L’identité immunitaire est alors considérée comme acquise. Quelle belle mécanique ! Immature à la naissance, le système immunitaire se perfectionne sans cesse au cours de la vie en synchronisation avec l’élaboration de la personnalité de l’individu. Et c’est grâce à ses capaciInformation
santétés d’adaptation, pour toujours assurer l’identité de l’être, que notre espèce a pu survivre aux innombrables agents pathogènes et à leurs mutations.
Les événements de l’existence forgent le caractère, disaient nos grands-pères, et ils avaient raison. Il faut se heurter à la réalité et faire fonctionner les capacités de lutte de notre système de défense. Autrement dit, il faut rencontrer les germes pour être plus fort. Cela ne veut pas dire qu’il faut maintenir autour de soi des bouillons de culture microbienne et vivre dans
la crasse, par exemple. L’hygiène est la règle d’or de la santé. Non, il faut tout simplement laisser oeuvrer le système immunitaire et ne pas l’entraver ni le perturber. Il fera son office et combattra la maladie mieux que quiconque. Certes, il faudra parfois l’aider, si la charge pathogène est trop forte ou si les agressions extérieures se conjuguent (stress, fatigue, émotions…), mais avec sagesse et bon sens.
Dans ce tableau, pas de place pour la peur ni l’angoisse, génératrices de maladies. La confiance dans nos forces est notre assurance sur le chemin de la santé. “Toutes les fleurs de l’avenir sont dans les semences d’aujourd’hui”, dit un proverbe chinois. L’enfant doit vivre sa vie d’enfant, à son rythme, l’adolescent doit passer sa crise, pour que l’être humain devienne vraiment un adulte. Et ce n’est pas être “ringard” que de dire cela. Ne craignez pas les éventuels ricanements des mauvaises fées.

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