dimanche 6 octobre 2013

La cancérologie en médecine



La cancérologie en médecine


La position d’un professionnel de santé vis-à-vis des tumeurs malignes n’est

ni simple, ni facile. Son rôle pour un meilleur contrôle des cancers est multiple,

d’importance variable selon les cas. Il est toujours important vis-à-vis d’un

patient redoutant ou ayant une telle maladie. Le fl ou ou les faux-semblants qui

ont longtemps prévalu laissent la place à des relations plus authentiques. Elles

s’inscrivent dans une réalité mieux éclairée et permettent à chacun d’assurer ses

responsabilités. La diversité des cancers, celle des interventions qu’appelle la prise

en charge d’un malade, celle enfi n des soignants et de leurs aptitudes créent un

tableau riche qu’il faut essayer de détailler. Ces connaissances doivent préserver

de simplifi cations abusives et délétères qui empoisonnent les relations des sujets

qui en sont touchés.

Quels que soient ses avantages, le modèle hospitalo-universitaire, institué en

France fi n 1958, a des limites pour la formation des futurs médecins et autres

soignants. Fréquentant principalement les services où les malades sont hospitalisés,

à un moindre degré les consultations hospitalières, les étudiants y voient

des malades triés. Ces malades ne représentent qu’une part infi me des patients

que la plupart d’entre eux rencontreront dans leur pratique courante, qu’ils

soient médecins généralistes ou spécialistes.

Au cours de la dernière décennie, le comportement des individus lors d’un

ennui de santé a été évalué aux États-Unis. Sur 1 000 adultes observés pendant

une période d’un mois, un peu plus des trois quarts présentent une blessure ou

un trouble, le plus souvent bénins, qui leur font envisager de voir un médecin

dans moins de la moitié des cas. En fait, moins de 250 personnes vont aller

consulter un praticien, lequel demande, une fois sur quatre, des examens ou une

consultation complémentaires. Moins de dix patients seront hospitalisés, dont

un en centre hospitalier universitaire. Ainsi, à peine un trouble de santé sur trois

oblige à aller voir un praticien et les patients vus en hôpital universitaire par les

étudiants en formation correspondent à seulement une sur 250 consultations

courantes. En Europe, des estimations de l’Organisation mondiale de la santé

(OMS) accentuent encore ces proportions : sur 1 000 troubles de santé, 900 se

traitent dans le milieu familial, 90 font appel à un professionnel de premier

recours, 9 à un hôpital et 1 à l’hôpital universitaire.

Autrement dit, les futurs soignants sont formés au contact de malades qui

ne sont pas du tout représentatifs de ceux qu’ils verront plus tard. Le malade

hospitalisé pose un problème diagnostique diffi cile, présente une situation

grave ou demande une technique thérapeutique spécialisée. Si l’on n’y prend

garde, on prépare les étudiants à une guerre atomique contre une armada alors

qu’ils vont devoir aff ronter des guérilleros, éventuellement au corps à corps.







0 commentaires:

Enregistrer un commentaire