jeudi 15 août 2013

Contamination par produits humains

Contamination par produits humains

Le plus souvent, il s’agit d’accidents de travail qui, à ce titre, doivent être déclarés.
On pense ici plus particulièrement à trois affections : infection par le HIV, l’hépatite
C et l’hépatite B.
Rappel : Le risque est d’autant plus élevé que l’objet vulnérant est creux
(aiguille ou trocart qui peut contenir jusqu’à 1 microlitre de sang) et la blessure
profonde.
Conduite à tenir en cas de blessure :
– Laver à grande eau et faire saigner la plaie.
– Désinfecter (eau de Javel, alcool à 70°, alcool iodé) : contact au moins
15 minutes.
– Ne pas fermer la plaie.
– Déclarer l’accident (inscription au registre).
– Évaluer le risque de la source (type de blessure, état infectieux du patient) :
chercher dans le dossier du malade une éventuelle sérologie, un traitement
antirétroviral. NB : Concernant le HIV, la sérologie du malade ne peut être
faite qu’avec son accord. Le risque de contamination par aiguille est d’environ
3/1 000.
– Évaluer le statut sérologique du blessé : Test HIV 1 ET 2, sérologie de
l’hépatite C ; ceux-ci seront à répéter ultérieurement à la recherche d’un
virage sérologique.
– Débuter un traitement approprié (trithérapie depuis peu) après avoir
obtenu le consentement éclairé du blessé, après avoir écarté une éventuelle
grossesse, dans les 4 heures suivant l’accident, ce traitement sera décidé
et mis en place le plus souvent après avis auprès des services compétents
(maladies infectieuses).
Cas des troubles de l’hémostase
Il faut différentier deux types d’anomalies de l’hémostase : les anomalies
induites (héparine, anti-vitamine K, antiagrégants) des anomalies congénitales
(hémophilie, facteur von Willebrand, défi cit en facteur de coagulation) dont la
prise en charge relève du spécialiste.

Deux cas de fi gure peuvent se présenter :
La plaie est bénigne mais hémorragique : la plupart du temps, la suture et
l’hémostase à la demande seront suffi sants.
Par sécurité, il sera préférable de compléter la prise en charge par la réalisation
d’un pansement compressif (compresse et bande légèrement serrée) dans
les localisations le permettant (les membres), voire par la réalisation d’un bourdonnet
(plaie du scalp). Exemple de fi xation d’un bourdonnet sur une plaie par
un point en U.
La plaie est grave, le médecin de porte doit parer au plus pressé :
1. juguler l’hémorragie : pansement compressif, point de compression ;
2. s’informer du type de trouble de coagulation (carte d’hémophile appel au
médecin traitant, traitement suivi...) ;
3. faire le bilan :
– de la maladie (TP, TCA, TS...) ;
– du retentissement de la déperdition sanguine (NFS-plaquettes, hématocrite,
hémoglobinémie...) ;
– prétransfusionnel (groupage sanguin, RAI...) ;
– pré-interventionnel (ionogramme, fonctions rénales et hépatiques...) ;
4. mettre le blessé en condition : voie veineuse de bon calibre ;
5. traiter le choc : cf. infra ;
6. faire appel au spécialiste qui jugera de l’utilité d’un traitement spécifi que
(Minirin®, vitamine K, concentrés plaquettaires...).

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