jeudi 15 août 2013

Les noeuds à la main et à la pince

Les noeuds à la main et à la pince



A. Poichotte et E. Guillemot
Qu’on le réalise à la main ou à la pince, le noeud commence toujours par une
boucle. Mais selon son sens de passage cette boucle se transforme en deminoeud
(fi gs. 1, 2) ou en demi-clef (fi g. 3). Le demi-noeud correctement serré
tient parfaitement (fi g. 2). La demi-clef, même serrée, a tendance à glisser,
surtout avec un monofi l. Si on serre plus fort, le fi l casse.










Pour réaliser d’emblée un demi-noeud, il faut croiser les fi ls avant de faire le
noeud (fi g. 4). Sinon, il faut croiser les mains (fi g. 5).







Un demi-noeud ne suffi t pas à la bonne tenue de la suture. Il faut au moins
un noeud (deux demi-noeuds superposés) et souvent beaucoup plus (fi g. 6). Plus
on superpose les demi-noeuds, plus le noeud tient bien. L’expérience permet de
trouver le bon compromis entre la nature du fi l, la tenue du noeud et l’occupation
fi nale (un noeud qui tient trop de place dans la sous-peau est gênant pour
le patient).





Le nombre de boucles qu’on doit superposer dépend de la qualité du fi l. Les
fi ls tressés « accrochent » bien et trois boucles peuvent suffi re. Les monofi ls,
glissants, nécessitent au moins cinq boucles, mais les fi ls fi ns pour sutures artérielles
en demanderont huit.
Pour qu’un noeud ne lâche pas, quel que soit le nombre de boucles, chaque
boucle doit faire un demi-noeud et pas une demi-clef. Il faut donc inverser le
sens de la boucle à chaque fois. Et comme c’est le fi l qui impose le sens de la
boucle, ce sont les mains qui changent de position à chaque fois (fi g. 7).






Alors en pratique comment faire cette boucle ? Ce qui défi nit le geste, c’est
la position du chef libre (toujours le plus court) qui est soit au-dessus du chef
long, soit en dessous (fi g. 8).



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