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samedi 27 octobre 2018

Diagnostic d'une spondyloarthrite : quand y penser ?

Diagnostic d'une spondyloarthrite : quand y penser ?



Un diagnostic retardé de 5 à 10 ans en moyenne.
L'âge moyen de début des spondyloarthrites se situe dans la troisième décennie, mais le diagnostic est retardé de 5 à 10 ans en moyenne, même si ce délai aurait tendance à se réduire, d'après une étude récente. Les cas de spondyloarthrites sont presqu'aussi nombreux que ceux de polyarthrite rhumatoïde et pourtant restent souvent méconnus car plus difficiles à diagnostiquer. Outre le caractère peu spécifique de la plupart des symptômes révélateurs de spondyloarthrites, la raison la plus évidente à cela en est la discrétion des signes objectifs chez les patients vus en consultation pour cette maladie, qu'il s'agisse de ceux fournis par l'examen physique ou de ceux apportés par les examens complémentaires. La forte prédominance masculine, longtemps mise en avant, n'est plus observée actuellement, soit que le diagnostic chez la femme, rendu plus difficile du fait de l'absence fréquente d'anomalies radiologiques, se soit amélioré, soit qu'il y ait eu un véritable changement épidémiologique des spondyloarthrites lié à des facteurs d'environnement.
Alors que la synovite des articulations périphériques est l'atteinte caractéristique de la polyarthrite rhumatoïde, relativement facile à objectiver dans la plupart des cas, l'atteinte anatomique des spondyloarthrites est l'inflammation des enthèses cartilagineuses, points d'attache des tendons, des ligaments et des capsules articulaires à l'os. Cette inflammation donne rarement lieu à un gonflement objectivable, même s'il est souvent ressenti par le patient. Qui plus est, sa localisation prédominante chez la plupart des patients est le squelette axial (bassin, rachis, cage thoracique), correspondant à des sites profonds et peu accessibles à l'examen physique. Dernier élément de difficulté, les symptômes s'installent de façon insidieuse et discontinue, revêtant à leur début un caractère relativement banal…

Quand adresser à la transplantation un patient ayant une maladie alcoolique du foie ?

Quand adresser à la transplantation un patient ayant une maladie alcoolique du foie ?




HÉPATOLOGIE. La maladie alcoolique du foie est une indication validée de transplantation hépatique chez les patients ayant une cirrhose décompensée. Mais malgré un bénéfice de survie, seule une minorité de patients y accède.

L'alcool est la substance psychoactive la plus consommée en France. Parmi les 12-75 ans, il existe 9,7 millions d'usagers réguliers (> 3 consommations/semaine) et 6,4 millions d'usagers quotidiens. Même si cette consommation diminue régulièrement depuis plusieurs décennies, on estime à 45 000 le nombre de décès en France liés à une consommation excessive d'alcool dont 10 000 liés à une complication de la maladie alcoolique du foie, cirrhose décompensée et cancer primitif du foie (carcinome hépatocellulaire). L'Organisation mondiale de la santé a émis des recommandations pour une consommation à moindre risque. Elle ne doit pas dépasser deux unités d'alcool par jour pour les femmes (14 unités/ semaine) et trois unités d'alcool par jour pour les hommes (21 unités/ semaine). Un risque de maladie alcoolique du foie existe au-delà de ces seuils de consommation, et le risque de cirrhose augmente avec la quantité d'alcool consommée.
La transplantation hépatique est depuis 30 ans le traitement de référence des complications de la cirrhose. La maladie alcoolique du foie compliquée ou non de carcinome hépatocellulaire est la principale indication de transplantation hépatique en France. Après transplantation, la maladie hépatique peut récidiver et la reprise de la consommation alcoolique a de nombreuses conséquences, tant à l'échelon individuel (risque de dysfonctionnement du greffon) que collectif (impact sur le don d'organes). Malgré ce risque, la transplantation hépatique s'est positionnée au fil du temps comme une thérapeutique incontournable dans le traitement de la maladie alcoolique du foie permettant une survie prolongée tout en améliorant la qualité de vie des patients.

Expérience acquise et évolution dans la prise en charge des candidats à la transplantation
En 2016, 1 322 greffes hépatiques ont été réalisées en France. La maladie alcoolique du foie est…

Dépistage organisé du cancer colorectal : un bilan décevant qu'il faut améliorer


Dépistage organisé du cancer colorectal : un bilan décevant qu'il faut améliorer


Alors que le cancer colorectal est la deuxième cause de mortalité par cancer en France, son dépistage – le plus performant de tous les dépistages de cancer – est un échec.
S'il n'était qu'un cancer à dépister, ce serait le cancer colorectal ! Il est parmi les cancers dépistables le plus fréquent, le plus grave, celui qui concerne le plus grand nombre, qui dispose d'une très longue phase précancéreuse, dont l'efficacité du dépistage repose sur le meilleur niveau de preuve (4 essais contrôlés randomisés), dont le dépistage n'expose pratiquement pas au sur-diagnostic, dont le traitement des formes précoces est parfaitement codifié et non mutilant, et dont les rapports bénéfice-risque et coût-efficacité sont les meilleurs. Pourtant, le dépistage du cancer colorectal est le moins prescrit des dépistages des cancers en France (tableau 1). L'Assurance maladie a estimé que près de 50 % des personnes âgées de 50 à 74 ans avaient bénéficié d'un dépistage du cancer colorectal ou d'une coloscopie de diagnostic en 2012 (56,2 % en Alsace en 2016-2017). Il est paradoxal que le dépistage du cancer de la prostate, non recommandé, bénéficie du meilleur taux de couverture (71 %).
Avec 43 000 nouveaux cas et 18 000 décès en 2015 en France, le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent et la 2e cause de mortalité par cancer. Dans notre pays, la mortalité par cancer colorectal diminue de plus de 1 % par an depuis les années 1980, principalement du fait des progrès thérapeutiques, et son incidence reste globalement stable malgré une ébauche de diminution de 0,3 % par an depuis 2005. Bon nombre de ces décès et de ces nouveaux cas pourraient être évités. Plusieurs essais contrôlés randomisés ont démontré que le dépistage périodique par recherche de sang occulte dans les selles et par rectosigmoïdoscopie permettait de diminuer la mortalité par cancer colorectal, voire son incidence. Quatre essais contrôlés randomisés évaluant le dépistage par…