Diagnostic d'une spondyloarthrite : quand y penser ?
Un diagnostic retardé de 5 à 10 ans en moyenne.
L'âge moyen de début des spondyloarthrites se situe dans la troisième décennie, mais le diagnostic est retardé de 5 à 10 ans en moyenne, même si ce délai aurait tendance à se réduire, d'après une étude récente. Les cas de spondyloarthrites sont presqu'aussi nombreux que ceux de polyarthrite rhumatoïde et pourtant restent souvent méconnus car plus difficiles à diagnostiquer. Outre le caractère peu spécifique de la plupart des symptômes révélateurs de spondyloarthrites, la raison la plus évidente à cela en est la discrétion des signes objectifs chez les patients vus en consultation pour cette maladie, qu'il s'agisse de ceux fournis par l'examen physique ou de ceux apportés par les examens complémentaires. La forte prédominance masculine, longtemps mise en avant, n'est plus observée actuellement, soit que le diagnostic chez la femme, rendu plus difficile du fait de l'absence fréquente d'anomalies radiologiques, se soit amélioré, soit qu'il y ait eu un véritable changement épidémiologique des spondyloarthrites lié à des facteurs d'environnement.
Alors que la synovite des articulations périphériques est l'atteinte caractéristique de la polyarthrite rhumatoïde, relativement facile à objectiver dans la plupart des cas, l'atteinte anatomique des spondyloarthrites est l'inflammation des enthèses cartilagineuses, points d'attache des tendons, des ligaments et des capsules articulaires à l'os. Cette inflammation donne rarement lieu à un gonflement objectivable, même s'il est souvent ressenti par le patient. Qui plus est, sa localisation prédominante chez la plupart des patients est le squelette axial (bassin, rachis, cage thoracique), correspondant à des sites profonds et peu accessibles à l'examen physique. Dernier élément de difficulté, les symptômes s'installent de façon insidieuse et discontinue, revêtant à leur début un caractère relativement banal…
L'âge moyen de début des spondyloarthrites se situe dans la troisième décennie, mais le diagnostic est retardé de 5 à 10 ans en moyenne, même si ce délai aurait tendance à se réduire, d'après une étude récente. Les cas de spondyloarthrites sont presqu'aussi nombreux que ceux de polyarthrite rhumatoïde et pourtant restent souvent méconnus car plus difficiles à diagnostiquer. Outre le caractère peu spécifique de la plupart des symptômes révélateurs de spondyloarthrites, la raison la plus évidente à cela en est la discrétion des signes objectifs chez les patients vus en consultation pour cette maladie, qu'il s'agisse de ceux fournis par l'examen physique ou de ceux apportés par les examens complémentaires. La forte prédominance masculine, longtemps mise en avant, n'est plus observée actuellement, soit que le diagnostic chez la femme, rendu plus difficile du fait de l'absence fréquente d'anomalies radiologiques, se soit amélioré, soit qu'il y ait eu un véritable changement épidémiologique des spondyloarthrites lié à des facteurs d'environnement.
Alors que la synovite des articulations périphériques est l'atteinte caractéristique de la polyarthrite rhumatoïde, relativement facile à objectiver dans la plupart des cas, l'atteinte anatomique des spondyloarthrites est l'inflammation des enthèses cartilagineuses, points d'attache des tendons, des ligaments et des capsules articulaires à l'os. Cette inflammation donne rarement lieu à un gonflement objectivable, même s'il est souvent ressenti par le patient. Qui plus est, sa localisation prédominante chez la plupart des patients est le squelette axial (bassin, rachis, cage thoracique), correspondant à des sites profonds et peu accessibles à l'examen physique. Dernier élément de difficulté, les symptômes s'installent de façon insidieuse et discontinue, revêtant à leur début un caractère relativement banal…